• Conférence de Perrine Bigot

     

    Dans la peau des enfants à besoins spécifiques - Conférence du 03 octobre 2019

    Conférence de Perrine Bigot

    Dans l'école actuelle, on est trop souvent dans des didactiques passives alors que par cette pyramide, on se rend compte qu'on retient beaucoup plus d'informations lorsqu'on se situe dans une didactique coopérative ou active.

     

    1. Différence entre difficulté d'apprentissage et trouble d'apprentissage

    • Une difficulté d'apprentissage peut arriver à tout le monde à tout moment. Il s'agit d'un obstacle que l'on rencontre dans un apprentissage. Pour y remédier, il suffit d'une personne, d'un outil ou d'une technique qui nous permettra de voir les choses différemment. Si on arrive à surmonter cette difficulté, elle sera oubliée à jamais.
    • Tandis qu'un trouble de l'apprentissage est un problème qui se situe dans le cerveau. Les autoroutes neuronales ne sont pas les mêmes que tout le monde. Un trouble se traduit par un disfonctionnement neurodéveloppemental. 

     

          Les enfants qui souffrent de troubles se plaignent souvent qu'ils sont fatigués et c'est vrai! Pour réaliser une tâche simple, ils doivent utiliser un autre chemin que celui des autres car leur cerveau rencontre des obstacles dans leurs autoroutes. Ils doivent donc réfléchir à prendre un autre chemin qui sera souvent beaucoup plus long et éprouvant pour eux. Ils seront donc plus facilement en surcharge cognitive car ils sont débordés constamment. 

         Dans les troubles, on retrouve les "dys", le HPI (haut potentiel intellectuel), le TDA/H (trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité). Notons que les "dys" sont reconnus comme des handicaps. 

        Ces enfants à besoins spécifiques ont donc besoin d'une aide pour leur permettre de vivre un apprentissage "normal". D'ailleurs, en 2017, un décret a vu le jour. Celui-ci stipule que toutes les écoles doivent mettre en place des aménagements raisonnables pour les enfants à besoins spécifiques. 

    ATTENTION, laisser plus de temps à un enfant n'est pas forcément un cadeau car cela va le laisser dans son blocage…

     

    2. Emotion et corps

         Dans les classes actuelles comme dans la société, on n'accorde plus assez d'importance à ces deux composantes de l'être humain. Nous avons des émotions, nous avons le droit de les exprimer et nous devons les écouter et réagir en fonction de celles-ci. 

          Le corps est également oublié alors qu'on retient beaucoup plus quand on vit les choses par le CORPS. L'apprentissage par le corps est donc un outil qui peut aider certains enfants à besoins spécifiques. 

           Par exemple, quand on veut savoir si un enfant a compris un mot, on peut lui demander de le mimer. Ainsi, on verra clairement s'il a intégré le mot dans son esprit. 

     

    3. Les impacts sur le cerveau

         Le cerveau se développe depuis le stage embryonnaire. Il y a donc énormément de facteurs qui peuvent avoir un impact négatif sur le cerveau comme l'alcool, la drogue, l'alimentation, l'hygiène de vie de la mère, l'hérédité ou les chocs émotionnels. 

        On peut également faire un lien avec les réflexes archaïques. Quand on est bébé, on a des réflexes archaïques (d'agrippement, de succion…). Avec l'âge, on intègre ces réflexes et ceux-ci réapparaissent dans des situations de stress (lors d'une chute, on réutilise son réflexe d'agrippement pour sauver sa vie). Si l'enfant n'es pas arrivé à intégrer ces réflexes, cela peut aussi avoir un impact sur le développement de son cerveau.  

     

    Peut-on dire qu'il y a plus d'enfants à besoins spécifiques? 

         Je pense que non mais on les détecte plus facilement et plus rapidement grâce aux différents tests des spécialistes mais aussi aux formations des enseignants qui leur permettent d'acquérir des compétences en observation fine de l'enfant. Mais on peut quand même s'interroger sur notre société grandissante au niveau des outils numériques. Les enfants sont donc plus souvent en contact avec des écrans qui changent la configuration de leur cerveau et de son utilisation. 

     

     4. Un outil d'observation qui permet d'aider chaque enfant à besoins spécifiques

    Conférence de Perrine Bigot

    • Les enfants à besoins spécifiques ont des difficultés quant à l'automatisation (le HPI aussi car lui va trop vite automatiser sans pouvoir expliquer sa démarche). Chaque tâche leur demandera donc une grande quantité d'énergie pour parvenir à leurs fins. 
    • L'enfant doit se faire ses propres représentations mentales qui ne sont pas forcément les mêmes que les autres. Pour l'aider, on peut lui donner des fiches mode d'emploi pour l'aider ou encore lui proposer de créer lui-même ses fiches. 
    • Les enfants à besoins spécifiques ont un sac à émotions fort rempli car il rencontre souvent des conflits cognitifs ou même affectifs. Il est souvent à fleur de peau car peu de personnes lui permettent de vider ce sac. 
    • Pour ces enfants qui demandent une attention particulière, il est difficile de gérer leur mémoire de travail quand on leur demande de gérer une double tâche. Il est donc important d'y faire attention. 
    • Il est également important de travailler l'inhibition. L'inhibition est le fait de résister à ses automatismes. On peut la travailler par de simples petits jeux. C'est bon de la travailler chez tous les enfants. 

    Cette main est un outil d'observation et d'aide pour tous les enfants mais plus particulièrement pour les enfants à besoins spécifiques. 

     

    5. Ce que je compte mettre en place durant mes stages après avoir écouté cette conférence

         Durant mon stage en P1, mais dans les autres aussi, je compte mettre un point d'honneur sur l'expression des émotions et l'acceptation de ses propres émotions ainsi que celles des autres même si elles sont différentes des nôtres. Cela rentre dans le cadre de ma question de recherche de TFE qui est "Comment aider l'enfant à se préparer à apprendre". J'ai envie de faire ce travail avec les enfants car j'ai remarqué que certains enfants éprouvaient des difficultés face à certains apprentissages et étaient vite découragés. J'ai également une élève qui souffre de troubles de l'apprentissage. Après avoir vu cette conférence j'ai compris que, lorsque les enfants rencontraient des difficultés, leur sac à émotions se remplissait. Il est donc très important pour moi d'accueillir ces émotions en classe, accepter de les avoir et pouvoir les exprimer. Cela peut prendre quelques minutes d'en discuter mais cela aura un effet tellement bénéfique pour les enfants que ce ne sera aucunement une perte de temps! 

    Quelques pistes de prolongement :

    Conférence de Perrine Bigot Je l'ai lu et vais mettre en pratique certaines activités lors de mon stage puisqu'elles rentrent également dans le cadre de ma question de recherche de mon TFE.

    Conférence de Perrine Bigot

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