• Il faut rendre l'enfant autonome et acteur de son apprentissage.

    Mais comment?

    • Il faut revoir la disposition de la classe, séparer les lieux d'apprentissage et de travail en autonomie. Stéphane Hoeben a réalisé une conférence sur l'organisation de la classe et il expliquait qu'il faut bien marquer cette séparation. Ma maitre de stage de P1 a participé à une de ces formations et m'a expliqué ce qu'elle en avait retenu. 

    Apprentissage et autonomie

     

    • Le travail en autonomie devrait normalement prendre la moitié du temps en classe. Cela permet aux enfants d'apprendre à se gérer et à gérer leurs apprentissages. Si ce moment est bien pensé, il ne s'agit en aucun cas d'une perte de temps car cela fait partie du processus d'apprentissage. 

     

    • Ce travail peut s'articuler sous forme de plan de travail, c'est-à-dire que l'enfant sait ce qu'il doit faire mais organise ses moments d'autonomie comme il le sent. Une façon de travailler l'autonomie est de proposer aux enfants des ateliers qui sont souvent
      de la MANIPULATION. Dans un premier temps, début d'année, les enfants réaliseront des ateliers (tous le même) basés sur les prérequis de maternelle (pour les P1) ou des années antérieures (pour les autres années). L'avantage de cela est de les mettre en confiance et de leur montrer qu'ils sont capables de réussir ses ateliers. Après cela, ils auront l'envie de réaliser d'autres ateliers plus élaborés. Par la suite, les enfants réaliseront des ateliers qu'eux seuls auront. Ma maitre de stage de P3-P4 travaille de la sorte et j'en ai vu les bénéfices. J'ai été subjuguée de voir, après seulement une semaine d'école, l'autonomie qu'elle avait déjà su leur inculquer, et il ne s'agit que d'un début!

     

    • Pour aider à l'autonomie, il est préférable de supprimer les mallettes et les plumiers des classes. Les enfants auraient un plumier commun à la classe, ce qui les responsabiliserait à la collectivité. Ma maitre de stage en P1 travaille de la sorte et j'ai remarqué un net changement par rapport à toutes les classes que j'ai déjà pu observer. Les enfants sont beaucoup moins distraits par leur matériel, on gagne de la place pour bouger dans la classe et cela diminue la discrimination sociale entre les enfants.

     

    • Comme Meirieu l'a dit, il est très important d'apprendre des autres qui nous entourent. C'est pour ça que dans ces moments d'autonomie, l'entraide est autorisée. Il faut bien expliquer aux enfants qu'ils ont droit à de l'AIDE et que le copain ne doit pas faire le travail à SA place. 

     

    • Pour favoriser l'individualisation et la différenciation dans ma classe, je ne ferais plus de correction collective car, comme l'ont dit les deux institutrices dans la vidéo ci-dessous , elle n'est pas bénéfique pour tous les enfants. Il est donc plus judicieux de corriger avec chaque enfant individuellement les exercices. C'est un moyen pour détecter les difficultés et rebondir dessus plus rapidement et efficacement.  

     

    • En ce qui concerne les cours magistraux, je ne pense pas qu'il faut les abolir, il faut juste en revoir la quantité sur une journée. Ne faire que des cours magistraux peut être barbant pour certains enfants. C'est donc pour cela que les moments d'autonomie sont des alternatives à ce trop plein de cours magistraux.

     

    • Au niveau du matériel à prévoir dans la classe, il faut prévoir de grands espaces de rangement pour tout le matériel didactique qui sera mis à disposition des enfants lors des moments d'autonomie. Je l'ai remarqué lors de mon observation en P1 mais aussi dans la vidéo reprise ci-dessus. 

     

    Apprentissage et autonomie

    • Les enfants n'auront plus de place attitrée dans la classe puisqu'ils bougent tout le temps en fonction de la tâche qu'ils doivent accomplir.

     

    Documentographie :

    - Cours de pédagogie de Madame Gillard 

    - Observation dans la classe de P1-P2 de Stéphanie Batter

    - Observation dans la classe de P3-P4 de Laura Leclercq

    - Demain l'école E01: les innovations dans le monde 2018, https://www.youtube.com/watch?v=453i3gPTgVM
     

    Illustration de mon axe de l'autogestion en P1

     

    Mon axe de l'autogestion a favorisé l'autonomie de l'apprenant. Avec ma maitre de stage, nous avons été très surprises de ce que ça avait donné en pratique. Lors des périodes d'autogestion, les enfants travaillaient tous et étaient très appliqués! J'ai introduit les ceintures de compétences durant l'autogestion mais je n'ai pas eu assez de temps pour en voir des résultats concluants. Mais ce système est très bénéfique pour développer l'autonomie de l'apprenant puisque l'élève se prépare à passer une ceinture avec un objectif très précis et décide également quand il va être évalué dessus.

    Tout était rangé dans des compartiments. Il y avait des étiquettes de couleur pour retrouver les ateliers qui correspondaient aux ceintures. J'avais expliqué aux enfants qu'il était très important de tout ranger comme il faut.  

    Ce que je changerais dans ma future pratique:

    - Évaluer les ceintures de compétences en dehors des heures d'autogestion. Pourquoi ne pas prévoir une heure à l'horaire pour les évaluations? Cela permettrait d'être entièrement disponible pour observer les enfants et les aider durant l'autogestion. 

     

    Illustration avec la classe de Laura Leclercq en P3-P4

     

    Tous les lundis, les élèves choisissent des objectifs personnels qu’ils vont travailler durant les quinze jours qui suivent. Il doit au moins y avoir 4 ou 5 objectifs de français, 4 ou 5 objectifs de mathématique plus des rituels de lecture et de tables de multiplication. Ils collent alors leurs objectifs dans leur cahier d’aventure pour en avoir une trace.

     

    Chaque après-midi, il y a une séance d’ateliers individuels. Et là, tous les élèves se mettent au travail. Ils prennent leur cahier d’aventure, choisissent un objectif à atteindre, vont chercher l’atelier correspondant à l’objectif choisi et le réalisent. L’exercice est soit autocorrectif soit Laura passe vérifier l’exercice.

    Pour éviter le bruit dans la classe, les élèves vont placer une étiquette avec leur prénom dans une petite boite. Puis, l’institutrice prend l’étiquette la plus en-dessous et se dirige vers l’enfant concerné. Cela porte bien son nom, il s’agit d’une période en individuel et cela se déroule dans le silence complet.

    Les enfants prennent alors leur Petit Routard (cela ressemble à un bulletin mais il est différent de celui que tout le monde connait). Dedans, se trouvent tous les objectifs travaillés durant le cycle. Lorsqu’ils ont réalisé les ateliers pour un objectif, ils se réfèrent au Petit Routard et complètent la ligne qui correspond à cet objectif. Ils doivent dire combien d’ateliers ils ont dû réaliser pour atteindre l’objectif, colorier la case en rouge s’ils sentent qu’ils n’ont pas atteint l’objectif (ce qui est rare normalement), en orange si c’est en voie d’acquisition et en vert si c’est acquis.

    Après avoir atteint un objectif, les élèves passent dans l’abstrait dans un dossier d’exercices. Quand tout cela est fait, les élèvent peuvent décider, le lundi pour le lundi suivant, sur quoi ils vont être évalués.

    Tout cela se déroule donc en parfaite autonomie, les enfants se préparent seuls à passer l’évaluation et choisissent quelle semaine ils veulent la passer.

    Les élèves sont entièrement autonomes dans les apprentissages. Grâce à ce système, les enfants apprennent à se connaitre et savent détecter leurs besoins à tout moment.

    Si les élèves se connaissent, ils savent également détecter ce qu’il leur faut pour bien apprendre et donc par conséquent, ils savent se préparer à apprendre de manière autonome.

    La preuve dans cette classe, deux filles se sont rendu compte qu’elles éprouvaient encore des difficultés en fractions. Elles ont alors demandé à leur institutrice de créer un ou deux ateliers pour leur permettre de comprendre ce point de matière. Ces filles ont donc su détecter un besoin et, en autonomie, elles ont trouvé le moyen de répondre à leur besoin.

    Attention, il faut savoir également que tout cela est réalisable car absolument TOUT est organisé, rangé et structuré dans cette classe. Les ateliers individuels sont rangés par matière dans des boites ou des enveloppes. Le matériel de manipulation est tout le temps disponible aux enfants mais est rangé également dans des armoires bien précises. Les élèves sont habitués à ce fonctionnement et rangent les ateliers et le matériel à leur place.  

     


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  • L'outdoor education... c'est prendre ses feuilles et aller travailler dehors? 

    NON

    L'outdoor education est définit de différentes manières en fonction de la région du monde qui le pratique.

              De ce fait, en Grande-Bretagne, l'outdoor education est un moyen de tendre vers les objectifs d'éducation à travers des expériences guidées directes.

     
    L'outdoor education

                Par contre, en Amérique du nord, il est définit comme étant un processus à travers lequel chaque apprenant construit des habiletés, des valeurs sur base d'expériences directes.

    En Finlande, ils définissent l'outdoor education comme l'enseignement et l'apprentissage qui prend place à l'extérieur de la classe avec comme objectif l'acquisition de compétences du programme. C'est aussi éveiller la conscience environnementale des citoyens qui s'engagent à vivre d'une manière durable.

    --> Ma propre définition de ce terme serait donc qu'il s'agit d'un processus d'apprentissage qui se passe en dehors de la classe. Les apprenants construisent leurs habiletés et leurs valeurs sur base d'expériences vécues dans la nature de manière guidée ou non dans une optique durable et responsable. 

     

    Plusieurs exemples d'activités que je pourrais réaliser en P1:

    • Ramasser des objets pour pouvoir réaliser des collections. 
    • Trouver des objets et les classer par critères. 
    • Trouver des objets et les ranger du plus petit au plus grand, du plus léger au plus lourd...
    • Retrouver des solides dans la nature. 
    • Ramasser un maximum d'objets et dire aux enfants qu'on les utilisera tous pour une activité de mathématique. 
    • Préparer le sac du mathématicien en herbe et utiliser le matériel une fois à l'extérieur. Le sac peut contenir une latte, une ficelle, un chronomètre…
    • Travailler les tableaux à double entrée ou les ensembles en comparant des éléments et trouver les points communs.
    • Compléter les boîtes à nombres avec des objets de la nature.

     

              C'est toujours mieux si l'activité d'outdoor commence un apprentissage comme ça, cela donne envie aux enfants d'apprendre car ils auront vu l'utilité de l'activité. 

              ATTENTION! Beaucoup pensent que dans l'outdoor education, on ne travaille que les cours d'éveil mais on peut bien sûr travailler toutes les matières! Les exemples précédent ont donné des idées pour le cours de mathématique mais pour le cours de français, il y a aussi énormément à faire. 

               En voici un exemple que j'ai vécu lors de mon observation en P3-P4 à Faulx-les-tombes. Les enfants ont dû observer le paysage et retrouver 3 mots d'objets qu'ils voyaient. Ils ont dû les écrire correctement dans leur carnet d'aventure. Pour cela, ils ont utilisé l'Eurêka. Ensuite, ils ont pu comparé leurs mots avec leur copain. Finalement, ils ont classer leur mots dans l'ordre alphabétique. 

               On voit donc par cette activité qu'il est possible de travailler le français en outdoor education. Ici, l'institutrice a suivi le schéma général d'apprentissage mais en dehors des feuilles habituelles, des bancs et des chaises. Les enfants apprennent à partir d'éléments naturels et vivent les choses avec le corps

     

    L'outdoor education

    L'œil expert :

              Il est prouvé que marcher pendant 20 minutes par jour est excellent pour la santé. Cela est également bénéfique au enfants atteints de TDA/H. Après ces 20 minutes, ils auraient récupéré une capacité de concentration comparable à celle des autres enfants. 

              Emmener les enfants dehors régulièrement augmente leur résistance aux maladies. 

             L'outdoor education permet d'entrer plus facilement dans la complexité. Les enfants ne s'en rendent pas forcément compte puisqu'on leur demande de réaliser une série de défis qui sont très ludiques pour eux car ils doivent non seulement utiliser leur esprit mais aussi leur corps. Quand on permet au corps de se lier à l'esprit, l'apprentissage passe plus facilement et parait moins insurmontable. 

     

    Petites astuces :

          Mais il faut faire attention à une chose, outdoor education ne signifie pas se balader. L'enseignante sait toujours que sa sortie a une intention pédagogique et sait ce qu'elle veut que les enfants apprennent. Elle doit accorder un moment de liberté aux enfants qui ont perdu l'habitude de se retrouver face à la nature mais doit par la suite placer un cadre pour son activité car, sinon, elle ne parviendra à rien de constructif. 

     

    Lecture sur le sujet

    L'outdoor education

     

    Mon avis : 

    Je suis convaincue des bien faits de ce type d'apprentissage. Il est très important pour moi de faire passer les apprentissages par le corps car je pense que lorsqu'on vit les choses, notre cerveau retient beaucoup plus vite les informations. Je pratiquerai donc l'outdoor education dans mes stages ainsi qu'avec mes futures classes. 

     

    Documentographie :

    - Cours de pédagogie de Madame Gillard 

    - Observation dans la classe de P3-P4 de Laura Leclercq

    - Trésors du dehors, Tous dehors 

     

    Illustration de mes activités en outdoor education en P1-P2

    Pour mes activités en outdoor education, j'avais décidé de travailler des matières mathématiques vues en classe durant la semaine. Pour les P1, je leur avais demandé de créer des histoires d'addition et de soustraction grâce aux éléments présents dans la nature. 

    Pour les P2, je leur avais demandé de trouver dans le potager des éléments qui étaient symétriques. Ils possédaient tous un miroir.  

    Ce que je changerais dans ma future pratique : 

    - L'activité "Dessine de l'autre côté de l'axe" ne s'est pas passée comme je l'avais prévu. Je me suis rendu compte que les enfants ne possédaient pas tous les prérequis nécessaires pour avancer dans l'activité. Dans l'urgence, j'ai trouvé une autre manière d'aborder la symétrie orthogonale en P2 issue du site https://www.recreatisse.com/2016/05/18/ateliers-geometrie-symetrie/. A refaire, je partirais d'une activité créative pour découvrir la symétrie. Je donnerais une feuille aux enfants, je leur demanderais de peindre une demi feuille et puis on plierait la feuille en deux. De cette manière, les enfants comprendraient que le trait au milieu de la feuille est comme un miroir. 

    - Il n'était pas facile d'être auprès de chaque enfant pour l'écouter durant l'outdoor. Il aurait fallut que les enfants puissent faire des photos de leurs découvertes ou créations et ils les auraient expliquées en classe par après. 

     


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  • La métacognition est très importante à l'école car c'est un moment durant lequel on "sort" de son cerveau. C'est le moment où on prend du recul sur ce qu'on a réalisé. On réfléchit à ses stratégies. 

    Il est tout à fait possible d'en faire en P1. On ne demandera pas aux enfants d'écrire leurs stratégies mais bien de les verbaliser. L'institutrice va alors reformuler avec les mots justes. Pour aider les enfants, on va créer des pictogrammes pour illustrer les stratégies utilisées et les mettre dans la boite à stratégies. Ils pourront toujours retourner dans cette boite quand ils bloqueront sur une résolution de problème. 

    Voici quelques exemples de pictogrammes: 

    Métacognition


    Métacognition

    Métacognition

    Métacognition

    Métacognition

    Métacognition

     

    Documentographie: 

    - Cours de pédagogie de Madame Gillard

     

    Illustration de stage en P1-P2

     

    Le fait de faire de la métacognition avec une marionnette a donné un côté affectif à la chose. Les enfants avaient besoin de se sentir en sécurité et apaisés grâce à un personnage qu'ils connaissaient. La marionnette était en rapport avec mon bain de lecture avec Jérôme la grenouille. 

     

    Ce que je changerais pour ma future pratique : 

    - Prévoir d'afficher au-dessus de la porte les différentes stratégies afin que les élèves puissent les regarder à chaque fois qu'ils sortent de la classe. Cela permettra de fixer dans leur mémoire les pictogrammes qui correspondent aux différentes stratégies. 


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    Dans la peau des enfants à besoins spécifiques - Conférence du 03 octobre 2019

    Conférence de Perrine Bigot

    Dans l'école actuelle, on est trop souvent dans des didactiques passives alors que par cette pyramide, on se rend compte qu'on retient beaucoup plus d'informations lorsqu'on se situe dans une didactique coopérative ou active.

     

    1. Différence entre difficulté d'apprentissage et trouble d'apprentissage

    • Une difficulté d'apprentissage peut arriver à tout le monde à tout moment. Il s'agit d'un obstacle que l'on rencontre dans un apprentissage. Pour y remédier, il suffit d'une personne, d'un outil ou d'une technique qui nous permettra de voir les choses différemment. Si on arrive à surmonter cette difficulté, elle sera oubliée à jamais.
    • Tandis qu'un trouble de l'apprentissage est un problème qui se situe dans le cerveau. Les autoroutes neuronales ne sont pas les mêmes que tout le monde. Un trouble se traduit par un disfonctionnement neurodéveloppemental. 

     

          Les enfants qui souffrent de troubles se plaignent souvent qu'ils sont fatigués et c'est vrai! Pour réaliser une tâche simple, ils doivent utiliser un autre chemin que celui des autres car leur cerveau rencontre des obstacles dans leurs autoroutes. Ils doivent donc réfléchir à prendre un autre chemin qui sera souvent beaucoup plus long et éprouvant pour eux. Ils seront donc plus facilement en surcharge cognitive car ils sont débordés constamment. 

         Dans les troubles, on retrouve les "dys", le HPI (haut potentiel intellectuel), le TDA/H (trouble de l'attention avec ou sans hyperactivité). Notons que les "dys" sont reconnus comme des handicaps. 

        Ces enfants à besoins spécifiques ont donc besoin d'une aide pour leur permettre de vivre un apprentissage "normal". D'ailleurs, en 2017, un décret a vu le jour. Celui-ci stipule que toutes les écoles doivent mettre en place des aménagements raisonnables pour les enfants à besoins spécifiques. 

    ATTENTION, laisser plus de temps à un enfant n'est pas forcément un cadeau car cela va le laisser dans son blocage…

     

    2. Emotion et corps

         Dans les classes actuelles comme dans la société, on n'accorde plus assez d'importance à ces deux composantes de l'être humain. Nous avons des émotions, nous avons le droit de les exprimer et nous devons les écouter et réagir en fonction de celles-ci. 

          Le corps est également oublié alors qu'on retient beaucoup plus quand on vit les choses par le CORPS. L'apprentissage par le corps est donc un outil qui peut aider certains enfants à besoins spécifiques. 

           Par exemple, quand on veut savoir si un enfant a compris un mot, on peut lui demander de le mimer. Ainsi, on verra clairement s'il a intégré le mot dans son esprit. 

     

    3. Les impacts sur le cerveau

         Le cerveau se développe depuis le stage embryonnaire. Il y a donc énormément de facteurs qui peuvent avoir un impact négatif sur le cerveau comme l'alcool, la drogue, l'alimentation, l'hygiène de vie de la mère, l'hérédité ou les chocs émotionnels. 

        On peut également faire un lien avec les réflexes archaïques. Quand on est bébé, on a des réflexes archaïques (d'agrippement, de succion…). Avec l'âge, on intègre ces réflexes et ceux-ci réapparaissent dans des situations de stress (lors d'une chute, on réutilise son réflexe d'agrippement pour sauver sa vie). Si l'enfant n'es pas arrivé à intégrer ces réflexes, cela peut aussi avoir un impact sur le développement de son cerveau.  

     

    Peut-on dire qu'il y a plus d'enfants à besoins spécifiques? 

         Je pense que non mais on les détecte plus facilement et plus rapidement grâce aux différents tests des spécialistes mais aussi aux formations des enseignants qui leur permettent d'acquérir des compétences en observation fine de l'enfant. Mais on peut quand même s'interroger sur notre société grandissante au niveau des outils numériques. Les enfants sont donc plus souvent en contact avec des écrans qui changent la configuration de leur cerveau et de son utilisation. 

     

     4. Un outil d'observation qui permet d'aider chaque enfant à besoins spécifiques

    Conférence de Perrine Bigot

    • Les enfants à besoins spécifiques ont des difficultés quant à l'automatisation (le HPI aussi car lui va trop vite automatiser sans pouvoir expliquer sa démarche). Chaque tâche leur demandera donc une grande quantité d'énergie pour parvenir à leurs fins. 
    • L'enfant doit se faire ses propres représentations mentales qui ne sont pas forcément les mêmes que les autres. Pour l'aider, on peut lui donner des fiches mode d'emploi pour l'aider ou encore lui proposer de créer lui-même ses fiches. 
    • Les enfants à besoins spécifiques ont un sac à émotions fort rempli car il rencontre souvent des conflits cognitifs ou même affectifs. Il est souvent à fleur de peau car peu de personnes lui permettent de vider ce sac. 
    • Pour ces enfants qui demandent une attention particulière, il est difficile de gérer leur mémoire de travail quand on leur demande de gérer une double tâche. Il est donc important d'y faire attention. 
    • Il est également important de travailler l'inhibition. L'inhibition est le fait de résister à ses automatismes. On peut la travailler par de simples petits jeux. C'est bon de la travailler chez tous les enfants. 

    Cette main est un outil d'observation et d'aide pour tous les enfants mais plus particulièrement pour les enfants à besoins spécifiques. 

     

    5. Ce que je compte mettre en place durant mes stages après avoir écouté cette conférence

         Durant mon stage en P1, mais dans les autres aussi, je compte mettre un point d'honneur sur l'expression des émotions et l'acceptation de ses propres émotions ainsi que celles des autres même si elles sont différentes des nôtres. Cela rentre dans le cadre de ma question de recherche de TFE qui est "Comment aider l'enfant à se préparer à apprendre". J'ai envie de faire ce travail avec les enfants car j'ai remarqué que certains enfants éprouvaient des difficultés face à certains apprentissages et étaient vite découragés. J'ai également une élève qui souffre de troubles de l'apprentissage. Après avoir vu cette conférence j'ai compris que, lorsque les enfants rencontraient des difficultés, leur sac à émotions se remplissait. Il est donc très important pour moi d'accueillir ces émotions en classe, accepter de les avoir et pouvoir les exprimer. Cela peut prendre quelques minutes d'en discuter mais cela aura un effet tellement bénéfique pour les enfants que ce ne sera aucunement une perte de temps! 

    Quelques pistes de prolongement :

    Conférence de Perrine Bigot Je l'ai lu et vais mettre en pratique certaines activités lors de mon stage puisqu'elles rentrent également dans le cadre de ma question de recherche de mon TFE.

    Conférence de Perrine Bigot

    Conférence de Perrine Bigot


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  • Les points importants à savoir sur la continuité pédagogique sont : 

     

    - Les profils d'apprenant devraient suivre les enfants depuis la maternelle (voir Pacte d'Excellence)

    - Les enfants devraient être capables de connaitre précisément leur profil car ils doivent se connaitre pour savoir apprendre au mieux. 

    - La communication entre les instituteurs est très importante !! Ils doivent communiquer aux instituteurs des années supérieures ce qu'ils savent des élèves et des méthodes à utiliser. Cela permettra de différencier au mieux pour chaque enfant sans perdre du temps à tout réobserver. 

    - Les élèves devraient monter avec leurs référentiels d'année en année. Cela permettrait de compléter les référentiels au fur et à mesure et en ajouter de nouveaux. 

    - Assurer une continuité entre les maternelles et les primaires en changeant la disposition de la classe donc s'inspirer des maternelles pour réaménager les classes primaires. 

    - Il faut travailler au maximum en cycle et faire des projets.

    - On peut faire une pré-rentrée pendant les vacances pour que les enfants n'aient plus peur de la rentrée. 

    - Il faut garder les mêmes rituels qu'en maternelle pour aider les enfants à faire le pas. 

    - Il faut absolument collaborer entre instituteurs. 

    - Il faut faire des projets communs. 

     

    Documentographie: 

    - Cours de pédagogie de Madame Gillard


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